Analyse du temps de lecture selon la Charte Arcom 2011
La loi handicap de 2005 impose l'accessibilité, pas seulement l'affichage de texte. Si le texte défile trop vite trop longtemps, sa lecture épuise et empêche le public sourd de compenser le déficit sonore par l'observation de l'image (action, expressions faciales, mouvements de lèvres).
La Charte Arcom 2011 fixe à 12 caractères par seconde le standard de confort, avec une tolérance de 20% (soit ~15 CPS). Ces seuils correspondent au temps de lecture nécessaire pour déchiffrer le texte, le comprendre et l'intégrer avec ce qui se passe à l'écran.
Au-delà de 15 CPS, l'accès au programme devient difficile pour les personnes sourdes de naissance, les personnes devenues sourdes ou malentendantes, les personnes dyslexiques et les personnes avec troubles de l'attention.
⚠️ Validisme : Considérer qu'un sous-titrage est "suffisant" parce qu'il est lisible pour un lecteur fluent revient à ignorer les besoins du public concerné. L'accessibilité exige un temps de lecture adapté.
L'outil produit un rapport qui permet de voir en un coup d'œil si un fichier respecte globalement les temps de lecture de la Charte.
L'Arcom ne peut auditer tous les fichiers diffusés sur l'ensemble des critères de la Charte, mais elle peut désormais identifier instantanément ceux qui ne sont pas suffisamment accessibles. Un fichier conforme en CPS n'est pas une certification de qualité, mais un fichier massivement dans le rouge est nécessairement problématique.
Automatiser ce contrôle pour l'ensemble des programmes de stock serait relativement simple — le CPS étant une mesure purement mathématique — et encouragerait les chaînes à maintenir leur vigilance sur ce critère fondamental.
Pour partager des audits sans révéler le contenu des dialogues, consultez le script de caviardage dans la méthodologie.